Cette grande composition, assez théâtrale, montre Lazare drapé dans son suaire qui flotte autour de lui, surgissant d'une faille rocheuse, avec le geste d'un dormeur qui s'éveille. Le plus étrange est que le visage de Lazare, cadavérique à souhait, reprend le masque mortuaire de Gericault, le grand peintre romantique disparu en 1824.
Le Christ, debout bien au centre du tableau, au sommet du triangle fermé par le premier plan, a la main, levée comme s'il orchestrait la lévitation de Lazare. Les personnages de droite étagés depuis les sœurs éplorées se communiquent l'évènement par les gestes des mains comme chez Poussin.
Cette œuvre de grand format, sûrement commandée pour une église, doit beaucoup au courant académique et à la tradition de la peinture d'histoire religieuse. Son état de conservation est assez mauvais.